Les objectifs du traitement de l’hypertension artérielle (HTA) ont été précisés d’après les résultats des grandes enquêtes épidémiologiques. Seule une minorité de patients sous monothérapie atteint et se maintient à un niveau souhaitable de pression artérielle. La pathogénie complexe de l’HTA essentielle, la mise en jeu de contre-régulations nerveuses et humorales, l’hétérogénéité de la réponse individuelle à une classe donnée d’antihypertenseurs, et la survenue d’effets secondaires, expliquent ces échecs et justifient la recherche d’une thérapeutique simple, efficace et bien tolérée par l’association de deux classes d’antihypertenseurs à dose faible. L’association fixe d’aténolol 50mg à la nifédipine à libération prolongée 20mg (A50/N20) permet de bénéficier de l’effet anti-hypertenseur synergique d’un β-bloquant et d’un inhibiteur calcique (dihydropyridine). Plusieurs études en ouvert ou contrôlées en double aveugle ont montré que l’association possédait un effet antihypertenseur plus marqué que ses composants séparés ou que d’autres monothérapies de référence; que l’effet se maintenait au long du nycthémère, notamment au cours des mesures ambulatoires sur 24 heures; que les effets indésirables habituellement observés avec chacune des monothérapies étaient diminués avec l’association de ces deux principes actifs ayant des modes d’action différents et complémentaires; enfin que l’efficacité thérapeutique et la tolérance se maintenaient ou s’amélioraient lors d’études à long terme menées sur 12 mois.