This article demonstrates how popular struggles over housing distribution lead to the transformation of the welfare state. In post-apartheid South Africa, municipal governments distribute free, formal housing to recipients registered on waiting lists. But as formally rational distribution fails to keep pace with growing demand, residents begin to organize mass land occupations. Municipalities respond to these land struggles by either organizing repression, making clientelistic exceptions, or providing transitional housing in temporary relocation areas (TRAs). The growth of TRAs - a direct response to land occupations - signals the institution of a new form of housing distribution alongside the old: substantively rational delivery. This argument engages recent work on the rise of new welfare states in the global South, demonstrating the limits of viewing social expenditure in narrowly quantitative terms. Instead, drawing on 15 months of ethnographic fieldwork in Cape Town, it interrogates the emergence of qualitatively novel logics of distribution. Resume Dans cet article, nous montrons comment des luttes populaires pour l'acces aux logements sociaux sont en train de conduire a une transformation de l'Etat-providence. Dans l'Afrique du Sud post-apartheid, ce sont les administrations municipales qui attribuent un logement gratuit aux beneficiaires inscrits sur des listes d'attente. Mais etant donne que cette attribution formellement rationnelle ne parvient pas a suivre le rythme d'une demande croissante, les habitants commencent a organiser des occupations collectives de terrains, ce a quoi les municipalites concernees repondent soit par la repression - en faisant toutefois des exceptions sur des bases clientelistes - soit en offrant un logement provisoire dans des << zones de relogement temporaire >> (temporary relocation areas). La multiplication de ces zones - mesure directe prise pour repondre aux occupations de terrains - est le signe qu'une nouvelle modalite d'attribution des logements est en train de s'instaurer en parallele avec l'ancienne modalite : une modalite d'attribution substantiellement rationnelle. Cette analyse prend en compte des travaux recents consacres a l'essor d'un nouveau type d'Etat-providence dans les pays du Sud, en montrant que les depenses sociales ne devraient pas etre evaluees en termes uniquement quantitatifs. Grace a un travail ethnographique sur le terrain mene pendant 15 mois dans la ville du Cap, nous attirons au contraire l'attention sur l'emergence de logiques de distribution innovantes au plan qualitatif. Resumen En este articulo se demuestra como las luchas populares por la distribucion de viviendas conducen a la transformacion del Estado de bienestar. En la Sudafrica del post apartheid, los gobiernos municipales distribuyen viviendas de forma gratuita a los beneficiarios inscritos en listas de espera. Pero a medida que la distribucion formalmente racional no puede seguir el ritmo de la creciente demanda, los residentes comienzan a organizar ocupaciones masivas de terrenos. Los municipios responden a estas luchas por el terreno ya sea organizando la represion, haciendo excepciones clientelistas, o proporcionando viviendas de transicion en areas de reubicacion temporal. El crecimiento de las areas de reubicacion temporal - una respuesta directa a las ocupaciones de terrenos - es un indicador del establecimiento de una nueva forma de distribucion de la vivienda junto con la antigua: la entrega sustantivamente racional. Este argumento entronca con trabajos recientes sobre el surgimiento de nuevos Estados de bienestar en el Sur global, demostrando las limitaciones de entender el gasto social en terminos estrictamente cuantitativos. Este articulo, en cambio, analiza la aparicion de logicas de distribucion cualitativamente diferentes, a partir de 15 meses de trabajo de campo etnografico en Ciudad del Cabo.