By the early 1950s, farms and industries in Southern Rhodesia were reportedly experiencing increasing cases of malnutrition and poor physical health among African workers. Yet, notwithstanding these alarm calls, the government as well as most mining and commercial crop sectors of tobacco, maize, and cotton, were reluctant to acknowledge the crisis - let alone take action. The colonial state and employers alike avoided the additional expense of providing what was then understood as a decent diet for labourers, or wages that could ensure one. Thus, despite increasingly joining the waged labour force, Africans could not rely on employers - instead turning to the support net of African families. Relying on primary archival data, this paper uses the development of small grains - sorghum, millet and rapoko - to re-examine the story of African food and nutrition over three decades during the Federation and UDI years from the 1950s to 1970s. In telling this story, we show the contested social, economic and political impact that diets had on black and white society. We argue that African consumption of 'traditional' small grains was central to the social and economic survival of a workforce in crisis. We show how African ways of eating triumphed over the state's notions of so-called 'African traditional' food and their economic ambitions behind controlling their diet. Au debut des annees 1950, les fermes et les industries de Rhodesie du Sud connaissaient une augmentation des cas de malnutrition et une baisse de la sante physique parmi les travailleurs africains. Pourtant, malgre ces cris d'alarme, le gouvernement ainsi que la plupart des secteurs miniers et des cultures commerciales de tabac, de mais et de coton ont hesite a reconnaitre la crise - et encore plus a agir. L'etat colonial et les employeurs ont evite les depenses supplementaires qu'auraient represente la fourniture de ce qui etait alors considere comme une alimentation decente pour les travailleurs, ou bien des salaires pouvant garantir une telle alimentation. Ainsi, bien que les africains rejoignent de plus en plus la population active salariee, ils ne pouvaient pas compter sur les employeurs et se sont plutot tourne vers le reseau de soutien des familles africaines. S'appuyant sur des donnees d'archives primaires, cet article etudie le developpement des petites cereales - sorgho, mil et rapoko - pour reexaminer l'histoire de l'alimentation et de la nutrition africaines sur trois decennies en Rhodesie du Sud au cours des annees de la Federation et de l'UDI des annees 1950 aux annees 1970. Ce recit illustre l'impact social, economique et politique conteste des regimes alimentaires sur la societe noire et blanche de Rhodesie du Sud. Nous soutenons que la consommation africaine de petites cereales 'traditionnelles' etait essentielle a la survie sociale et economique d'une main-d'oe uvre en crise. Nous montrons comment les modes d'alimentation africains ont triomphe des notions etatiques de nourriture dite 'traditionnelle africaine' et de leurs ambitions economiques de controle de leur alimentation.