Annually on 1 January, Japan's efficient postal system circulates 2.5 billion New Year cards to arrive simultaneously in every home in the country. Based on ethnographic fieldwork around Osaka, this article investigates the continued popularity of this exchange of paper forms in an age of smartphones and fast internet connections. Extending recent anthropological scholarship about digital data, I argue that these seemingly trivial cards have transformative potential. They are active, potent participants in the cultivation, accumulation, and ongoing care of multiple networks of social, economic, and spiritual relationships. Through an analysis of the material and aesthetic qualities of the cards, I highlight how their front-back design embodies co-existing, but contrasting, dimensions of Japanese relations along a qualification-quantification and personalization-standardization axis. The cards also produce depth and scale by linking intimate, domestic concerns with larger political and economic interests, while weaving together multiple temporal dimensions. Ultimately, they exemplify how the manipulation of surfaces can have profound cosmological consequences. These cards possess a spiritual and social potency that generates an all-encompassing, intimate closeness that yearly rejuvenates society by reconstituting individuals as part of the whole. << Meme une feuille de papier a deux faces >> : cosmologies multiscalaires des cartes de Nouvel An japonaisesResumeChaque annee, le 1er janvier, l'efficace service postal japonais distribue simultanement 2,5 milliards de cartes de v oe ux a tous les foyers du pays. Sur la base d'un travail de terrain ethnographique dans les environs d'Osaka, l'autrice se penche sur la popularite de cet echange sur papier, qui ne se dement pas meme a l'age des smartphones et de l'Internet a haut debit. Dans la ligne de recentes etudes anthropologiques sur les donnees numeriques, elle avance que ces cartes, banales en apparence, ont un pouvoir de transformation. Elles participent activement, et puissamment, a l'entretien, a l'accroissement et au soin constant de multiples reseaux de relations sociales, economiques et spirituelles. Par l'analyse des qualites materielles et esthetiques des cartes, l'autrice montre comment leur conception recto-verso materialise des dimensions des relations entre les Japonais, qui coexistent sans se confondre, sur un axe de qualification a quantification et de personnalisation a standardisation. Ces cartes produisent aussi profondeur et mise a l'echelle en liant des questions intimes et domestiques a des interets politiques et economiques plus vastes, tout en entremelant de multiples dimensions temporelles. En definitive, elles sont un exemple de la maniere dont la manipulation de surfaces peut avoir de profondes consequences cosmologiques. Elles possedent une puissance spirituelle et sociale qui cree une proximite a la fois intime et universelle, rajeunissant chaque annee la societe en replacant les individus dans le << tout >> dont ils font partie.
