The notion of "language game" shaped by Ludwig Wittgenstein in Philosophical Investigations (1953) has taken on greater insight since the efflorescence of Artificial Intelligence and machine-induced utterances. In his Carnets, between 1942 and 1947, Albert Camus speaks of a "cr & eacute;ation corrig & eacute;e". This aspect has not been widely explored, especially in relation to Wittgenstein's iconoclastic view on the logical and playful articulations of language formation. Camus gave several texts on questions of discourse and this would become a defense of the classical style, linking the spirit of moderation and the "pens & eacute;e de midi". Amidst mystification, absurd existence, justice and love, Camus's reflections on human communication were intended for a third book cycle. La Chute (1956) is a work intersecting these various topics, with a new expression of derision, irony and cynicism, in which language and the notion of game play major roles. The two thinkers did not read each other but the article aims to reveal affinities between them. In support of Wittgenstein's "language games" and through Camus's project of "cr & eacute;ation corrig & eacute;e", we can reassess our expectations for a more human dispensation of ideas against the penetration of AI. La notion de "jeu de langage" avanc & eacute;e par Ludwig Wittgenstein dans Recherches philosophiques (1953) prend davantage de perspicacit & eacute; avec l'efflorescence de l'Intelligence Artificielle et des & eacute;nonc & eacute;s induits par la machine. Dans ses Carnets, entre 1942 et 1947, Albert Camus parle quant & agrave; lui d'une "cr & eacute;ation corrig & eacute;e". Cet aspect n'a pas & eacute;t & eacute; largement explor & eacute;, surtout en relation avec la r & eacute;flexion iconoclaste de Wittgenstein sur les articulations logiques et ludiques de la formation de langage. Camus a donn & eacute; plusieurs textes sur les questions d'& eacute;locution et cela deviendra une d & eacute;fense du style classique, reliant l'esprit de mesure et la "pens & eacute;e de midi". Ses interrogations sur la communication humaine, entrem & ecirc;l & eacute;es de mystification, d'impasse absurde, de justice et d'amour, Camus les destinait & agrave; un troisi & egrave;me cycle cr & eacute;atif. La Chute (1956) est une oe uvre entrecroisant ces diverses topiques, avec une nouvelle expression de d & eacute;rision, d'ironie et de cynisme, dans laquelle le langage et la notion de jeu tiennent des places majeures. Les deux penseurs ne se lisaient pas mais l'article veut d & eacute;voiler des affinit & eacute;s entre eux. & Agrave; l'appui des "jeux de langage" de Wittgenstein, nous pouvons & eacute;tudier le projet camusien de "cr & eacute;ation corrig & eacute;e" et revoir, devant la p & eacute;n & eacute;tration de l'IA, nos attentes dans la dispensation humaine des id & eacute;es.